Les brumes de...

...Montalembert

Le seigneur Guy Tenberg de Montalembert avait promis d'épouser sa voisine Adélaïde d'Aubanie au retour des croisades.
Pendant les dites croisades, il gagne lors d'un valeureux combat avec un sarrasin une agrafe en or, sertie de diamants d'émeraudes et de rubis. Il se promet alors de l'offrir à sa promise.

Depuis toujours, Adélaïde a une servante attitrée, une paysanne très belle, prénommée Almodis, orpheline recueillie bébé par la mère d'Adélaïde.
Adélaïde et Almodis grandissent ensemble et Almodis devient alors la chambrière d'Adélaïde.
Adélaïde aime beaucoup Almodis, plus que sa chienne mais moins que sa pie qui la suis partout qui parle comme un perroquet. Mais elle est un peu jalouse de la beauté d'Almodis.
Guy revient de Palestine et organise les noces et offre le bijou à sa bien-aimée. Le soir des noces Almodis dépose l'agrafe dans une coupe d'argent près de son lit et demande, comme à l'accoutumée, à Almodis de l'aider à se déshabiller.
Le lendemain, l'agrafe à disparu.
Une enquête fut faite, et le sénéchal fut convaincu de la culpabilité d'Almodis, qui se défendit du mieux qu'elle put et elle fut mise en prison, jugée et brûlée vive en place publique de Montalembert.
Injustement condamnée, Almodis maudit les juges et promis que la fumée de son bucher se répandra en une brume qui couvrira le château et le bourg, le coteau et la vallée et puis une fontaine jaillira sur le lieu du bûcher.
Le prédictions d'Almodis se réalisèrent dès la fin de son supplice.

Voilà pourquoi, les brumes couvrent si souvent Montalembert et sa fontaine.

Mais l'histoire n'est pas terminée...

L'année suivante, un charpentier qui travaillait sur le toit du château, remarqua la pie qui sortait d'une lézarde du donjon, et devinez quoi ? Il y découvrit de nombreux objets brillant et au milieu, la belle agrafe sarrasine de la châtelaine...

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